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Quels sont les risques d'un placement en assurance vie ?

Quels sont les risques d'un placement en assurance vie ?

Avec un livret A ou un LDDS peu rentable ces dernières années, les Français plébiscitent le placement en assurance vie.

Selon les chiffres de l’INSEE, 45 % des ménages possèdent au minimum un contrat pour un encours estimé à 1 700 milliards d’euros en 2019. Ce produit d’épargne dispose d’atouts intéressants comme des avantages fiscaux et successoraux, un rendement attractif et un capital accessible à tout moment. Pourtant, à l’instar des placements financiers sur un PEA, l’assurance vie n’est pas un placement sans risque. Il est nécessaire de les prendre en compte pour ne pas subir, entre autres, une perte en capital, un rendement insuffisant ou encore un assureur peu fiable. Quels sont les risques d’un placement en assurance vie ? À suivre notre réponse.

Quel est le principe d’une assurance vie ?

Contrat tripartite, voire quadripartite entre l’assureur, le souscripteur, l’assuré et le bénéficiaire, l’assurance vie est un produit d’épargne. Il bénéficie en cas de vie à l’assuré, en cas de décès au bénéficiaire ou pour ces deux garanties à la fois. L’argent placé par l'épargnant est investi soit sur un contrat monosupport, soit sur un contrat multisupport. Le premier propose uniquement un placement sécurisé sur des fonds en euros. Le second propose des fonds en euros, mais aussi des unités de compte sur les marchés financiers. L’épargnant alimente l'assurance vie à son rythme avec des versements volontaires réguliers, ponctuels ou programmés. Grâce à l'assurance vie, le souscripteur qui est souvent aussi l’assuré, dispose de plusieurs avantages :

  • Constituer et valoriser son épargne pour la retraite, un achat immobilier, des aléas de la vie.
  • Disposer de son argent à tout moment avec la possibilité de rachats partiels ou d’avances similaires à un prêt.
  • Bénéficier d’avantages fiscaux sur les plus-values après 8 ans de contrat.
  • Transmettre hors succession et avec des conditions fiscales privilégiées son patrimoine aux bénéficiaires de son choix.

L'épargnant prend-il des risques avec un placement en assurance vie ?

Disponible, rentable, sécurisée, l’assurance vie rassure les investisseurs. Pourtant, ce placement n’est pas sans risque et il est important de les connaître. Nous en avons relevé cinq vis-à-vis desquels l’épargnant doit rester vigilant s’il veut les maîtriser au maximum.

1 - Le risque d’une perte en capital avec un contrat multisupport

Même si le contrat monosupport reste le plus courant, les souscripteurs d’un contrat multisupport doivent envisager la possibilité d’un risque de perte en capital. Avec la baisse constante des fonds en euros, les investisseurs optent de plus en plus pour des placements sur des supports en unités de compte. Il peut s’agir :

  • d’actions ;
  • d’obligations ;
  • de produits immobiliers comme les SCPI ou OPCI ;
  • de produits dérivés financiers comme les trackers, les warrants, les certificats, etc.

Les unités de compte sont directement impactées par les marchés financiers. Leur taux de rendement et leur valeur augmentent ou diminuent en fonction de la conjoncture économique et du cours de la Bourse. L’assureur ne garantit donc pas la valeur des unités de compte, mais seulement leur nombre. Ce type de placement en assurance vie est certes plus rentable, mais aussi plus risqué. Pour éviter une perte en capital, il faut diversifier son portefeuille avec des fonds en euros et des fonds structurés. Confier la gestion de ses placements à un professionnel expert (gestion profilée ou mandatée) permet d’élaborer une stratégie en fonction de son profil et de ses objectifs. En gestion libre, des options de gestion avec seuils de déclenchement permettent de mettre en place des arbitrages. Il s’agit d’un seuil de performance, par exemple +10 % et -10 %, au-delà ou en deçà duquel l'épargnant cesse de miser.

2 - Le risque d’un rendement insuffisant avec un contrat monosupport

Avec un contrat monosupport, le risque repose sur un rendement insuffisant. Certes les placements sont sécurisés avec une garantie du capital, mais les gains sont bien inférieurs à ceux des dernières années. Les taux d’intérêt, pour les meilleurs contrats, avoisinent les 2 %. D’autres flirtent avec 1 %, et même 0 %. L’inflation grandissante des derniers mois n’est pas en faveur d’une augmentation des rendements des fonds en euros. Face à leurs performances peu intéressantes, certains assureurs ne proposent plus l’assurance vie avec un contrat monosupport. Ils incitent les souscripteurs à investir sur des unités de compte. Ils proposent également un nouveau type de fonds en euros toujours avec le capital garanti, mais avec une partie des fonds placée sur les marchés financiers. Le rendement est certes non garanti, mais plus attractif avec des performances à moyen terme de 4 à 5 %. Sans cette diversification, l’épargnant risque de devoir attendre longtemps avant d’espérer atteindre l’objectif de gains qu’il s’était fixé sur son contrat d’assurance vie monosupport.

3 - Le risque d’une clause bénéficiaire pas ou mal rédigée

Les souscripteurs d’une assurance vie choisissent souvent ce placement pour laisser à leurs proches un capital. C’est donc un contrat en cas de décès avec un capital transmis hors succession. Il bénéficie d’une fiscalité allégée sur les droits de succession, voire d’une exonération quand la somme est inférieure ou égale à 152 500 €. Le risque est de négliger la rédaction de la clause bénéficiaire. Cette clause permet au souscripteur de désigner la ou les personnes avec ou sans lien de parenté qui hériteront du capital de l’assurance vie après le décès. Si la clause n’a pas été rédigée et sans bénéficiaire nommé, le capital de l’assurance vie intègre la succession. Pour ne pas prendre de risque avec la clause bénéficiaire de son assurance vie, le souscripteur a tout intérêt à mettre par écrit son souhait. Il nomme son bénéficiaire. Il décide du taux de répartition du capital s’il y a plusieurs bénéficiaires. Si le souscripteur opte pour la clause bénéficiaire prérédigée, c’est la première personne désignée qui héritera de la totalité du capital.

4 - Le risque d’un assureur insolvable

Un contrat d’assurance vie peut être souscrit auprès de différents acteurs :

  • une banque traditionnelle ;
  • une banque en ligne ;
  • une compagnie d’assurances ;
  • un organisme de mutuelle ;
  • un courtier en assurances ;
  • un conseiller en gestion de patrimoine indépendant (CGPI).

Avant de signer un contrat, le souscripteur a tout intérêt à vérifier la solvabilité et donc la capacité financière du distributeur. Le risque sur le long terme peut être une faillite du distributeur. In fine, il ne peut pas reverser les fonds placés et les gains perçus sur le contrat. L'épargnant peut consulter les chiffres et résultats financiers de l’organisme choisi via l’Autorité des Marchés Financiers. Afin d’analyser ces données, il est préférable de faire appel à un professionnel. Depuis 2016, des mesures de protection mises en place notamment grâce à la Directive Européenne Solvabilité II peuvent rassurer les épargnants. Des mécanismes de surveillance (MSU et MRU) renforcent la capacité de résistance des banques et des assureurs et pallient leur défaillance éventuelle.

5 - Le risque d’une épargne de précaution négligée

Enfin le dernier risque avec un contrat d’assurance vie est de négliger son épargne de précaution. Celle-ci permet de faire face aux dépenses imprévues et besoins de trésorerie de court terme. Il est recommandé de placer sur un livret A, par exemple, l’équivalent de deux à trois mois de salaire. L’épargnant peut en disposer rapidement et sans contrainte. Ce qui n’est pas le cas avec un placement en assurance vie. Même si les capitaux ne sont pas bloqués, il y a des délais avant d’obtenir les fonds. Des frais de gestion et de sortie peuvent aussi être pénalisants quand un épargnant a besoin de racheter rapidement son assurance vie par manque de cash. Les assureurs et les banques ont donc un devoir de conseil objectif, sérieux et personnalisé en fonction des différents profils d'épargnants. Les plus fragiles doivent connaître les inconvénients liés aux investissements en unités de compte. L’assurance vie est un placement à moyen ou long terme. Si le rachat a lieu avant les 8 ans de la souscription du contrat, la fiscalité est élevée. Après 8 ans, l’épargnant profite d’un abattement sur les gains de 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple. Au-delà, le taux d’imposition est allégé à 7,5 %.

Pour conclure, en suivant quelques recommandations, l’assurance vie reste un produit d’épargne peu risqué et surtout rentable à moyen et long terme. Le souscripteur, notamment s’il est en gestion libre, peut maîtriser les risques :

  1. S’il investit sur des supports garantissant son capital.
  2. S’il privilégie un contrat où les frais sont minimes.
  3. S’il vérifie la capacité financière de l’assureur ou de la banque.
  4. S’il rédige nommément la clause bénéficiaire.
  5. S’il effectue des rachats partiels après 8 ans de souscription.

Pour trouver un contrat d’assurance vie répondant au mieux à ses exigences, l’épargnant peut mettre en concurrence les offres nombreuses du marché. S’il préfère être accompagné, il peut solliciter les services d’un courtier en assurances expert en finance ou d’un conseiller en gestion de patrimoine.

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