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Affacturage confidentiel : principe et fonctionnement

Affacturage confidentiel : principe et fonctionnement

Les entreprises, pour se développer et asseoir leur pérennité, ont des besoins constants en trésorerie. À court et moyen terme, il faut payer les fournisseurs et les salaires, renouveler le stock, acheter du matériel.

Ça n’est pas toujours simple de faire face à une augmentation de son besoin en fonds de roulement, le BFR, quand il existe des délais de recouvrement des factures clients. Une solution pour remédier à ce défaut ponctuel de trésorerie est de souscrire un contrat d’affacturage. Intéressons-nous dans cet article au principe et au fonctionnement de l’affacturage confidentiel avec également un point sur ses objectifs, son coût ou encore les moyens de trouver un contrat.

Quel est le principe de l’affacturage confidentiel ?

L’affacturage est une solution de financement destinée aux entreprises. Son principe simple repose sur la cession de tout ou partie des créances de l’entreprise à une société d’affacturage appelée un factor. En contrepartie d’une rétribution sous forme de commissions, le factor finance les factures cédées à hauteur de 90 à 95 % de leur montant. L’affacturage est possible avec les factures clients à terme échu, liquides et certaines. Il existe plusieurs types d’affacturage comme l’affacturage classique en full factoring, l’affacturage notifié non géré ou semi-confidentiel, ou encore l’affacturage confidentiel. L’affacturage confidentiel ou non notifié permet à l’entreprise de céder ses créances à un factor sans que les clients en soient informés ou notifiés. A contrario de l’affacturage notifié, aucune mention subrogative ne figure au bas des factures clients. La cession de créances est donc confidentielle. De plus, avec l’affacturage confidentiel, l’entreprise conserve l’entière gestion de son poste clients qui comprend l'émission des factures, les encaissements, les relances et le recouvrement.

Pourquoi une entreprise recourt-elle à l’affacturage confidentiel ?

Les entreprises françaises sont aujourd’hui environ 40 000 à recourir à la cession de créances, tout type d’affacturage confondu. L’objectif principal est d’obtenir une avance de trésorerie en 24/48 h pour pallier les délais entre encaissement et décaissement. En raison d'accords commerciaux passés avec les clients, le règlement des factures peut prendre 30, 45, 60 et même 90 jours. Dans l’intervalle, l’entreprise doit payer ses charges de fonctionnement et investir. L’affacturage confidentiel est un donc un moyen de financer son besoin en trésorerie ponctuel à court et moyen terme pour peu que l’entreprise soit éligible. Cette solution permet également de rester discret le plus souvent en raison d’une activité stratégique ou sensible. L’affacturage confidentiel, c’est aussi :

  • Un moyen de garder le contrôle de son poste clients et donc de préserver sa relation commerciale.
  • Une sécurité et une garantie contre les impayés avec la souscription en option d’une assurance-crédit.
  • Une solution pour optimiser et améliorer son besoin en fonds de roulement.

L’affacturage est souvent mal perçu par les clients qui estiment, à tort ou à raison, que son recours est synonyme de mauvaise santé financière de l’entreprise. Quand l’affacturage est confidentiel, cela permet à l’entreprise de préserver son image et ses intérêts commerciaux.

Quel est le fonctionnement de l’affacturage confidentiel ?

Le fonctionnement de l’affacturage confidentiel est le même que celui d’une solution d’affacturage classique, à savoir 6 étapes successives :

  1. L’entreprise vend à son client, en France ou à l’étranger, un bien ou un service.
  2. L’entreprise livre son client et lui facture la prestation.
  3. L'entreprise cède la facture émise à terme échu au factor avec lequel elle a signé un contrat de cession.
  4. Le factor finance 90 à 95 % du montant de la facture en 24/48 h selon la retenue de garantie appliquée.
  5. L’entreprise encaisse le règlement de la facture à date d’échéance.
  6. L’entreprise rétrocède au factor les 90 ou 95 % de l’avance consentie.

Le paiement du client est, en principe, directement versé sur un compte dédié conjoint à l’entreprise et au factor. Il va de soi, puisque l’affacturage n’est pas notifié, que le client n’a pas connaissance de ce compte bancaire. Ça n’a aucune incidence pour le client, puisque ce compte se substitue au compte principal de l’entreprise.

Qui est éligible à l’affacturage confidentiel ?

L’affacturage confidentiel est réservé aux entreprises qui disposent d’une bonne capacité financière, autrement dit d’actifs circulants élevés. Les conditions d'éligibilité sont entre autres :

  • Un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros.
  • Une croissance et une rentabilité confirmée.
  • Un secteur d’activité stable.
  • Un service comptable en interne justifiant d’une grande rigueur dans le suivi des factures clients.
  • Un portefeuille clients de qualité.

Combien coûte l’affacturage confidentiel ?

L’affacturage confidentiel se compose de plusieurs frais :

  • Les frais de financement d’avance de trésorerie basés sur l’Euribor à 3 mois auxquels s’ajoute la marge du factor. Il faut compter en moyenne de 2 à 4 %. Ces frais s’apparentent à des intérêts comme avec un crédit bancaire.
  • Les frais de commissions d’affacturage qui rémunère le temps passé à la gestion des créances cédées. Ils varient de 1 à 3 % en moyenne.
  • Les frais divers exceptionnels ou récurrents pour les audits, les frais de dossier, l’assurance-crédit, etc.

Certaines sociétés d’affacturage proposent une rémunération au forfait mensuel ou trimestriel plutôt qu’un pourcentage appliqué sur le montant des factures cédées. En général, le tarif est fixé en fonction du CA, du risque d'insolvabilité, des options souscrites et du nombre de factures cédées.

Comment trouver un contrat d’affacturage confidentiel ?

Les acteurs de l’affacturage en France sont une vingtaine à se partager le marché. Ils sont pour l’essentiel :

  • Des filiales de banques nationales comme BNP Paribas Factor, la Société Générale Factoring, la Banque Postale Leasing and Factoring.
  • Des filiales de banques internationales comme HSBC Factoring ou ABN Amro et ING.
  • Des factors indépendants comme Factofrance ou Edebex.

La mise en concurrence des offres est essentielle pour obtenir un contrat d’affacturage confidentiel adéquat. Le dirigeant aidé de son service comptable peut déléguer sa recherche à un courtier spécialisé en affacturage ou recourir à un comparateur en ligne. L’outil délivre gratuitement des devis personnalisés. Il est préconisé d’en comparer a minima trois pour se faire une idée. Hormis le tarif, les éléments à prendre en compte pour évaluer les différentes propositions d’affacturage confidentiel sont :

  • L’expérience et la réputation du factor.
  • L’expertise du factor par rapport au secteur d’activité de l’entreprise.
  • La flexibilité et l’adaptabilité des services du factor par rapport aux exigences commerciales de l’entreprise.
  • La durée du contrat.
  • Le délai de financement.
  • L’existence d’un plafond du montant des factures cédées.
  • Le pourcentage de la retenue de garantie.

Pour conclure, l’affacturage confidentiel permet à l’entreprise d’obtenir une avance de cash des créances cédées en moins de 48 h, et ce, en toute discrétion par rapport aux clients. Ceux-ci ne sont pas notifiés de la solution de financement. L’entreprise garde la totale gestion de son poste clients pour une préservation optimale de ses relations clients. La bonne santé financière d’une entreprise dépend en grande partie de sa capacité à apporter des capitaux réguliers dans son fonds de roulement. L’épargne est bien souvent insuffisante et le crédit bancaire a ses limites. C’est pourquoi de plus en plus de PME et de TPE sollicitent des solutions d’affacturage pour pallier un besoin récurrent de trésorerie. Le dirigeant prend le temps de comparer les offres pour choisir un factor compétent dans son secteur, avec des coûts raisonnables et une qualité de services optimale.

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